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Grand Déménagement Aérien
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loic
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MessagePosté le: Lun Mar 11, 2024 14:09    Sujet du message: Répondre en citant

Les SBC-4 ont été prélevés sur les stocks de la réserve US pour être affectés à la Marine, mais peints avec la cocarde AdA car les gars de chez Curtiss ignoraient que la MN avait sa propre cocarde.

Donc encore des corrections à prévoir... Sad

Attention aux modifications, car il peut y avoir des répercussions un peu partout !
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Lun Mar 11, 2024 15:57    Sujet du message: Répondre en citant

J'ai fidèlement repris le dernier état de toutes ces corrections dans les fichiers Annexes A D3, B A1, E Y4 et F Y3.
J'en ai fait autant pour les fichiers Chrono concernés de juin, juillet et août.

Pour l'heure, vous n'en aviez pas fini avec Raven !



15 juin 1940
Oran
– L’escadrille E14 est créée à la demande du commandement Marine Maroc. Elle est commandée par le LV Lepeltier. Son personnel sera envoyé dès le lendemain à Mediouna (Casablanca) pour y percevoir six Martin 167A3 et commencer son entrainement.


22 juin
Pas la dernière…
Au large de la Sardaigne
– Vers 18h00, revenant de Toulon à Bizerte, le LeO H-470 E11-2 est attaqué par un Cant Z-506b de la 199a Squadriglia de Santa Giusta (Sardaigne). Après un échange de tirs infructueux, les deux appareils, intacts, regagnent leur base. A bord du Cant, on se congratule : les Français vont vite jeter l’éponge. Mais dans le LeO, on sait bien que la guerre continue (1)…


10 juillet
Raid sur Monfalcone
Tafaraoui, 08h00
– La B5 et la E10, à effectifs complets mais à vide de bombes, décollent pour la BAN de Bizerte-Karouba. Presque 1 000 km en gardant la côte à main gauche et en vol de groupe, à un bon 280 km/h de moyenne. De loin en loin, des patrouilles de chasse montent voir de près ces gros oiseaux noirs presque toujours inconnus de tous.
Gros avantage, il y a maintenant à bord des six bombardiers des radios “chasse” (toujours la RI537) récupérées dans les stocks à Oran. Le CV Daillière a veillé à cette modification, essentielle dans le ciel encombré d’AFN, pendant que les trois Farman 223-4 étaient équipés d’un astrodome (en fait, des nez vitrés de LeO H-257, boulonnés au-dessus d’un orifice découpé dans le fuselage) et… d’un escabeau, derrière le siège commandant de bord. La fusée du jour (verte) reste quand même de rigueur.
A Bizerte, dans l’après-midi, les pleins d’essence sont complétés et les avions reçoivent leur chargement de bombes maximum.
………
BAN Bizerte-Karouba, 20h30 – L’un derrière l’autre, les gros bombardiers suivent le Jules-Verne sur la bretelle d’accès à la piste, s’alignent et décollent derrière lui, nez au vent venu de la mer. L’air encore chaud et leur poids leur impose d’utiliser presque toute la longueur de la piste ! Ils survolent le Goulet, virent à droite en montée et commencent à orbiter pour se regrouper entre la côte et les îles Kani. Plus haut, une demi-douzaine de chasseurs – des H75A du GC III/2 de Tunis) veillent au grain. Contrôle au sol muet, chasseurs silencieux, donc tout va bien ! En 20 minutes, les six Farman sont regroupés en deux vols de trois, alignés comme des oies en migration.
Yonnet : « Petit papier de Coupet : “Cap au 20°, 570 km, + ou – 2 heures 15, reste à 250 km/h, grimpe tant que tu peux, 2 000 m maxi”. Coup d’œil à la montre : 21h10. Daillière est plongé dans ses papiers. A l’ouest, le soleil finit sa descente.
23h00, noir complet. La côte italienne droit devant, Rome à l’avant droit, éclairée a giorno ! Pas notre problème ce soir, on continue au nord-nord-est.
23h15, le rond du lac de Bracciano luit sous les étoiles. Un mot venu du poste avant : “Au 15°, 430 km, 1 heure 45, l’Adriatique à 45 minutes”. Sous nos ailes, les derniers contreforts des Apennins. C’est osé quand même, Daillière nous fait traverser l’Italie au maximum de sa largeur avant de nous offrir une heure de régate au-dessus de l’Adriatique. »


11 juillet
Raid sur Monfalcone
De nuit, au-dessus de l’Adriatique
– Yonnet : « L’objectif, les chantiers navals de l’Adriatique (CRDA) à Monfalcone, tout en haut de l’Italie, à la frontière yougoslave, est à 15 minutes. Daillière s'installe à son poste, “Descendez à 500 mètres !”. Derrière moi, à l’astrodome, Deschamps confirme la présence de 5 feux blancs, donc tout le monde suit notre plongeon. Pour la première fois, on tente un bombardement “en masse”, en une seule passe. Visée individuelle quand même : éviter trop de dispersion mais ne pas viser dans les explosions des bombes de ceux qui précèdent. Ces chantiers navals sont de toute façon si vastes que tant que les bombes touchent le sol… C’est aussi pour cela que la moitié du chargement des Farman de la E10 sont des incendiaires de 100 kg, alors que nous sommes restreints à nos 8 x 250 kg.
Cinq minutes ! La lampe rouge clignote… Puis la verte, une fois… Stabilisé… Lààà… Bombes larguées !
Le Jules, allégé, bondit vers le haut. Tout droit pendant 5 minutes en montée, “Ça crame !” dit Deschamps. Virage à gauche, 2 minutes, encore 90° à gauche. 2 000 mètres, Daillière reprend sa place. “Tout le monde est là !” (Deschamps). La formation fonce vers la mer. Deschamps a raison, en bas sur la gauche ça brûle vraiment, on verra ce que dit la reco demain. Un petit papier : “Au 85° pendant 1 heure, la Yougoslavie à bâbord, reste au-dessus de l’eau”.
02h15, la côte italienne droit devant. Pescara – quelques projecteurs fouillent le ciel dans la zone de la base aérienne. « Au 115°, suit la vallée devant, la côte à 45 minutes. » Défilant sur la gauche, le mont Amaro nous surplombe.
03h05, on franchit la côte. [/i]« Au 120°, à la maison dans 1 heure 45, dit à Deschamps de prévenir Bizerte de notre retour »[/i].
Dans le jour à peine né, la côte tunisienne droit devant. La “patrouille de l’aube” s’annonce dans les écouteurs. Et en visuel, phares brièvement allumés, du côté encore dans la nuit, huit Morane nous encadrent. Saluts amicaux, commentaires curieux… Nos grands rapaces noirs font toujours un certain effet !
5h10, en vent arrière à 150 mètres, au-dessus de la BAN et de la base de Sidi Ahmed. Les autres ont resserré la formation, on défile ! Après tout, nous, nous sommes invaincus et on pourrait dire qu’on répète pour le 14 juillet ! Dernier virage… alignement… Posé… Roulage jusqu’à la BAN… Au parking, les cales sous les roues, moteurs coupés !
Il est 05h50… Le silence ! »

Musée volant
BAN (annexe) Oran-Perregaux
– Au bout de deux jours de voyage et trois d’errances africaines, les trois LeO 20 ont fini à Perregaux (2), 80 km à l’ESE d’Oran, où l’on semble avoir concentré toutes les vieilleries volantes d’AFN, pour faire de la place sur les bases principales. Les LeO 20 y côtoient, entre autres, un tas de trapanelles issues des écoles et qui ont pu traverser la Méditerranée, une petite collection de Po 540, MB 200 et autres Po 25-TOE, ou les Amiot 143 de la 38e Escadre au grand complet.
Après trois autres jours d’attente et de galère, les LeO 20 redécollent ce matin pour un saut de puce vers… Tafaraoui ! Où ils ne finiront pas leurs jours : ils ont encore assez de potentiel pour faire du cabotage inter-bases.


14 juillet
Buona Festa Nazionale, Benito !
BAN Bizerte-Karouba, 18h30
– Yonnet : « Pas de mission depuis trois jours, on est restés à Karouba, où nos mécanos nous ont rejoint et bichonnent les six zincs. Ce soir, le secret militaire étant toujours bien gardé, toute la base (nous compris !) sait qu’on va souhaiter un bon 14 juillet à Benito, il n’y a qu’à lire les mots doux écrits sur nos bombes pour en être sûr ! »
Karouba, 20h30 – « Au décollage. Mission courte, un peu plus de 1 300 km aller-retour, à peine 5 heures de vol, avec un petit détour pour éviter une approche directe. Après Berlin, direction la gare de Rome-Termini (et non le palais du Quirinal, comme l’auraient souhaité certains). “Vu les circonstances, bombardement et retour individuel, sur le bout de la pointe du pied droit, pas question de mettre une bombe ailleurs que dans la zone ferroviaire !” a dit le Pacha. Alors, on ne prend pas la peine d’attendre le regroupement. Cap au 17° en montée légère, stable à 1 000 mètres, pas plus de 200 km/h, les autres rassemblent sur nous – en un quart d’heure, la formation est prise. On accélère à 280 km/h… Plus haut, les Curtiss H-75 cerclent.
Dernière nouveauté, cinq bimoteurs montent vers nous : quatre Po-631 de l’ELCN/Tunis et un MB-174. Ce soir, on est aussi les vedettes du Pathé-Journal ! Dans le Bloch, deux caméras, une dans le nez, une en place arrière, et leurs opérateurs qui filment nos avions, les Potez et même les Curtiss en formation compacte. “En route pour châtier les ennemis de la France de toute la puissance de leurs armes, en cette soirée de Fête Nationale !” dira le film diffusé huit jours plus tard dans les cinémas. C’est un fait que les bombes se voient bien sous nos ailes. En attendant, le Bloch et les Curtiss font demi-tour au bout de 45 minutes pendant que le soleil descend à l’ouest. Les Potez continuent un moment avec nous. »
22h45 – « L’Italie en vue. On passe la côte au sud de Civitavecchia. Virage à tribord, “Venir au 122°, reste à 1 000 mètres”, dit le petit papier.
Rome droit devant, toujours en grande partie éclairée. Daillière descend à son poste, plus qu’à me laisser guider. A peine besoin de chercher la gare, elle est là, droit devant, aucun couvre-feu… Un coup de lampe verte – non, deux rouges… +1… Lààà, les deux brillent ! Tout droit… Le bâtiment de la gare disparaît derrière nous. Bombes larguées ! Allégé, le zinc fait un bond vers le haut. “Grimpe, tout droit, 2 000 mètres !” me crie Comet. Des lueurs en bas dans les rétros ; derrière nous, quelques projecteurs fouillent le ciel. “DCA au-dessus de nous !” dit Deschamps depuis l’astrodome. “Les autres sont là, ça explose !” En dessous, un boulevard bien droit – la via Appia, dit la carte. On la suit. “Vire à droite, au 190°. On rentre !”
On repasse la côte au-dessus d’un patelin nommé Anzio, il n’est même pas minuit – on sera rentrés avant 2h00.
02h20 – « Au calme, moteurs coupés. A côté de nous, le Flammarion finit de manœuvrer. Les autres ne sont pas loin derrière. »


Notes
1- Historiquement, cette escarmouche est considérée comme le dernier combat de l’Aéronavale en 1940.
2- Aujourd’hui Mohammedia.
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loic
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MessagePosté le: Lun Mar 11, 2024 16:18    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
C’est un fait que les bombes se voient bien sous nos ailes.

Sur des Farman 2xx, elles sont en soute, non ?
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MessagePosté le: Lun Mar 11, 2024 16:47    Sujet du message: Répondre en citant

loic a écrit:
Citation:
C’est un fait que les bombes se voient bien sous nos ailes.

Sur des Farman 2xx, elles sont en soute, non ?



oups !!! sous le fuselage pour le Jules Verne et les 2 autres F 2234 !! en soute pour les F 222/2 bien entendu
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Mar Mar 12, 2024 09:21    Sujet du message: Répondre en citant

18 juillet
Buffalo belges
Meknès
– Par ordre de l’EMGMa est créée ce jour l’escadrille de chasse AC4, à partir de quelques jeunes pilotes Marine qualifiés Chasse déjà présents sur place (dont un certain aspirant Lagadec) et d’effectifs surnuméraires (pilotes et mécanos) de l’AC5 (3). Le LV de Roquemaurel, de l’AC5, est nommé à la tête de la nouvelle formation.
Entre les pilotes de l’AC3 (une quinzaine), ceux de l’AC5 (en surnombre, une trentaine) et la dizaine de jeunes, il y a largement de quoi faire trois escadrilles à 15 pilotes. Certains pilotes (les “récupérés”) rejoignent même leur escadrille d’origine (AC1 ou AC2), emmenant avec eux quelques jeunes pour combler les pertes.
La conversion sur Brewster des trois escadrilles (installées dans les locaux abandonnés par le GC III/8, qui vient de partir pour Alger) continue, malgré l’absence de l’échelon roulant de l’AC5 (et son surplus de tout, personnel et matériel), qui devrait arriver au Maroc d’ici quelques jours. Les mécanos de l’AC3 doivent se démultiplier, mais en l’absence de combats, la situation reste gérable. Cette conversion est d’ailleurs facilitée par un détail qui compte : les “Buffalo belges” sont équipés d’une manette des gaz à la française !
En plus des huit Buffalo disponibles, on utilise une dizaine de NAA 57/64 pour habituer les pilotes aux avions US, et 10 des 20 Morane 406 évacués par l’AC5. Au cas où les discussions en cours tourneraient à l’aigre avec les Espagnols, les Morane et les Buffalo volent avec les casiers munitions pleins.
Quant aux autres avions évacués avec l’AC5, dix MS-406, trois MS-410, trois MS 450, plus le LN-161 et les trois Po-542, eux et leurs équipages sont restés à Tafaraoui, avec les quatre jeunes pilotes laissés là par l’AC5 le 12 juillet. Pour leur entretien, une douzaine de mécanos sans affectation. Au fil des semaines, l’ensemble se renforcera en personnel et constituera une sorte de réserve qui assurera le “vieillissement” des jeunes pilotes sortis des écoles de perfectionnement et le remplacement des pertes. Transférée à Port Lyautey en septembre, cette réserve reprendra les 10 MS-406, les 12 Buffalo et les 10 NAA 57/64, plus les 4 LN-401 survivants et les 8 SBC-4 mais aussi les véhicules et le matériel laissés par les AC4 et 5. Elle migrera une dernière fois à Agadir, quand la base sera prête, début 1941. Là, en reprenant officiellement à son compte les missions de la Section d’Entrainement et de Servitude du Béarn (SESBA), elle deviendra le socle de l’Ecole de l’Aviation Embarquée (et des futures 57S, 58S et 59S en 1943).


20 juillet
Hameçons
Meknès
– On commence à voir apparaître des ancres de marine noires sur les cocardes et les gouvernails des avions de la Marine qui sortent d’entretien ou de révision (4). On en voyait déjà sur beaucoup de gouvernails, mais seuls les LN-411 de l’AB4 les portaient sur les cocardes. Ça n’est pas (encore !) très réglementaire, mais comme on est sur une base de l’Armée de l’Air, les chefs d’escadrille laissent faire avec le sourire.
Taquiné par ses camarades de l’AdA, l’EV1 Carmeille, de l’AC3 (5) , affirme sans rire un soir au mess : « Le hameçon, c’est pour la pêche au gros quand on est au-dessus de l’eau, et on appâte au Terrien volant ! » Un ange passe, une canne à pêche sur l’épaule… Et le mot “Hameçon” restera.


21 juillet
AC5 et 1S1
Casablanca-Anfa
– Arrivée des échelons roulants de l’AC5 et de la 1S1.
En unité constituée, bien aidé par son surplus de véhicules, ravitaillement essence et contrôle des véhicules faits, celui de la 1S1 prendra la route deux jours plus tard pour Arzew, dès que l’EV Richard aura reçu son ordre de marche et su dans quelle direction il devait diriger ses roues.
L’échelon roulant de l’AC5 reste à Anfa et attend ses pilotes. Suivant les ordres reçus, l’EV1 Durant en profitera pour diviser son petit monde en deux (personnel et matériel) afin de pourvoir aux besoins de l’AC4 et de l’AC5, l’EV2 Vallat se chargeant de l’échelon de l’AC4. En attendant, l’ensemble du personnel aidera à la fin du remontage, à la perception et à la répartition des Buffalo arrivant des Amériques.
Un seul regret pour les deux escadrilles : abandonner les sapeurs du s/Lt Mayer, appelés à d’autres emplois. Une mauvaise langue affirmera que le niveau de leurs tonneaux de mirabelle avait sérieusement baissé pendant la traversée…
Cependant, les premiers cas de la “maladie du Hameçon” apparaissent aussi à Anfa. Les ravages sont immédiats sur tous les types de véhicules roulants ou volants de l’Aéronavale.


25 juillet
Coquetterie d’artistes mécanos
Tafaraoui
– Un NAA 64 venu de Meknès en liaison la veille a donné une idée à Corneillet, et il l’a exposé hier soir au carré. Toute la maistrance présente a approuvé : « Parles-en au Pacha, c’est une sacrée bonne idée, les ancres sur les cocardes ! »
Donc acte, dès ce matin ! A la surprise de l’officier marinier, le Pacha approuve : « D’accord, c’est bon pour le moral, mais pas d’exagération, faites sobre ! Présentez-moi des dessins, je choisirai. » Le soir même, dix propositions ont été élaborées et six de ces dix idées ont débouché sur des croquis déposés sur le bureau du Pacha. Dès demain matin, les dessinateurs feront les pochoirs et le surlendemain, les peintres seront à l’œuvre sur les Farman.
Le Pacha a profité de l’occasion pour approuver aussi une idée de Comet comme insigne d’escadrille : une illustration (simplifiée) extraite du De la Terre à la Lune de Georges Méliès, où l’on voit l’obus du Gun Club frapper la Lune à l’œil droit !


5 août
Vers le combat
Casablanca-Anfa
– En deux vols distincts (à cause de la différence des Vc), l’AC5 (6 Buffalo) et l’AB4 (10 SBC-4) partent pour Bizerte-Karouba, suivies des six F-224TT qui embarquent les pilotes et équipages de complément, les deux échelons embarqués au grand complet et quelques rechanges. Un des Farman emporte une pleine cargaison de bandes pour les Browning de .50 des Buffalo et pour les Darne des SBC-4. Pour le voyage, chaque SBC-4 est équipés de son réservoir supplémentaire, prévu de construction par Curtiss et accroché au fuselage entre les fourches du lance-bombe.
Les appareils de rechange et leurs équipages, soit 6 Buffalo et 6 SBC-4, décollent en dernier. Ils rejoignent directement l’aérodrome de Gibraltar, où ils seront embarqués sur le HMS Argus (dans le cadre de l’opération Hats) dès son arrivée.

Port de Casablanca, au lever du jour – Révision faite de l’appareil moteur, jamais autant sollicité en si peu de temps, ravitaillé, toutes les soutes pleines, le Béarn est prêt au combat. Il ne manque que les avions !
D’autres caisses contenant les rechanges destinées au HMS Eagle ont été embarquées et installées au fond du hangar supérieur, devant l’ascenseur n° 1 (à l’avant) et derrière le n° 3 (à l’arrière). Les munitions destinées aux SBC-4 de l’Eagle sont bien entendu en soute.
08h00 – Le porte-avions quitte le port. Une fois “en route avia”, il commence le ramassage de son groupe aérien – plutôt lentement : c’est la première fois depuis longtemps qu’il embarque autant d’appareils ! Il faut bien réapprendre à ranger les avions (aucun n’a d’ailes repliables), donc prendre le temps d’organiser correctement les deux hangars – tout en gardant à l’esprit que quatre chasseurs doivent prendre tout de suite l’alerte sur le pont d’envol, bien avant le passage de Gibraltar. Quatre Buffalo supplémentaires seront gardés prêts, à l’arrière, dans le hangar supérieur. Cependant, sauf danger immédiat, la couverture aérienne (air et ASM) sera fournie jusqu’au large de Tripoli par des avions basés à terre.
Au soir, groupe aérien embarqué, le Béarn rentre pour récupérer le reste des personnels au sol des escadrilles, qui attend déjà sur le quai…


6 août
Opération Heaume
Casablanca, 08h00
– Le Béarn et son escorte (CA Suffren et 7e DT : Tornade, Tramontane, Typhon) appareillent pour Alexandrie. Environ 4 000 km, soit presque sept jours de voyage à 16 nœuds.
………
Alexandrie, 10h00 – Le HMS Eagle et son escorte (CL Liverpool et Orion, DD Hasty, Hereward, Hostile, Hyperion) quittent le port. A bord du porte-avions, seuls les quatre Sea Gladiator et les quatre Swordfish du Squadron 813 ont été embarqués. Les bâtiments font d’abord route au nord avant de piquer plein ouest. Un Sunderland Mk I du Sqn 230 les éclairera sur leur avant jusqu’à la nuit.


8 août
Opération Heaume
BAN Karouba, 15h00
– Les six Farman 224TT emportant les échelons, les pilotes de complément, les rechanges et les munitions pour le groupe aérien du Béarn décollent pour la BA de Sfax.
………
Au large de la Tunisie, 21h00 – Le groupe du Béarn pénètre dans le passage entre l’île de La Galite et la côte tunisienne. La chasse basée à terre continue de monter la garde face aux rares avions de reconnaissance italiens, et les Breguet 521 obligent les subs à rester hors de vue. La force B (B pour Béarn !) n’a toujours pas été repérée par l’ennemi.


9 août
Opération Heaume
Sfax, à l’aube
– L’Eagle mouille en rade foraine devant le port, à l’abri derrière les champs de mines qui protègent l’entrée de celui-ci. Son escorte continue de faire des ronds dans l’eau au-delà des passages d’accès. La couverture aérienne est assurée par les Morane du GC I/10 et la veille ASM par deux LeO H-470 de l’escadrille E11. Aussitôt, les allèges et les gabares en attente quittent les quais et conduisent à bord du porte-avions personnels, rechanges et munitions. Pendant ce temps, le pont est dégagé des avions en alerte.
10h00 – C’est terminé, l’Eagle lève l’ancre, se dégage de la zone des Kerkennah et se met en hippodrome (comme on ne dit pas encore) en attendant l’arrivée des avions de l’AB4 et de l’AC5, qui ont décollé à 09h30 de Karouba. Huit Curtiss du III/2 prennent la relève des Morane, qui redescendent ravitailler à Sfax.
10h25 – L’attente a été brève. Les 16 avions de renfort s’annoncent à la radio (et en visuel dix minutes plus tard). L’Eagle accélère immédiatement et passe en “route avia” pendant que les deux formations défilent au-dessus du porte-avions.
11h00 – Le ramassage commence, en douceur, les Curtiss en premier. En 25 minutes, les dix SBC-4 sont à bord et descendus au hangar.
11h35 – Les vigies de l’Eagle repèrent dans leur NNE le groupe du Béarn, qui est déjà en visuel des LeO et des chasseurs, pendant que le premier Buffalo se présente dans le “groove” (en courte finale, pour les terriens…).
12h15 – C’est fait ! Le dernier s’est posé un peu dur et va avoir besoin d’une sérieuse vérification de son train, même si celui-ci n’a pas plié au choc. Ça occupera les mécanos le temps du voyage jusqu’à Alexandrie !
Deux des cinq Buffalo en bon état sont ramenés à l’arrière pour prendre l’alerte. Eagle en tête, les deux groupes font route vers l’est à 16 nœuds.


12 août
Opération Heaume
Alexandrie, 10h00
– Les deux porte-avions alliés et leurs escortes entrent au port après avoir lancé leurs deux groupes aériens, qui sont allés se poser à NAS Dekheila / HMS Nile II.


Notes
3- Historiquement, l’escadrille AC4 était prévue pour le GAE du Joffre (premier du nom) et aurait dû former avec l’AC5 la 2e Flottille de Chasse.
4- Entretien ou révision qui permettent de corriger les cocardes “AdA” peintes par erreur chez Curtiss sur les SBC-4 à la place des cocardes de la Marine.
5- Historiquement, le seul qui ait fait franchir la Méditerranée à sa patrouille de 4 MB-151 le 24 juin 1940.
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MessagePosté le: Mar Mar 12, 2024 14:03    Sujet du message: Répondre en citant

Hum ! Mettre un PA dans le cul-de-sac du golfe de Gabès avec des champs de mines partout autour où un contre-torpilleur a sauté et à portée de sous-marins et d'avions italiens, tout ça pour embarquer 16 appareils... Même avec la couverture aérienne, les risques sont immenses, les Anglais n'ont jamais fait rien de tel OTL, même pour ravitailler Malte.
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loic
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MessagePosté le: Mar Mar 12, 2024 15:40    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
En deux vols distincts (à cause de la différence des Vc)

Expliciter le terme.

Pour les emblèmes, ne pas oublier que certaines escadrilles possèdent les leurs, cf. http://postedeschoufs.com/aeronavale/index_aero.htm (j'adore celle de l'AC2).
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MessagePosté le: Mar Mar 12, 2024 16:55    Sujet du message: C 2 , il est toujours present sur le sRafale de la 12F Répondre en citant

loic a écrit:
Citation:
En deux vols distincts (à cause de la différence des Vc)

Expliciter le terme.

Pour les emblèmes, ne pas oublier que certaines escadrilles possèdent les leurs, cf. http://postedeschoufs.com/aeronavale/index_aero.htm (j'adore celle de l'AC2).


Vc , vitesse de croisiere

pour l'insigne de la B5
OTL, vu sa breve existence et que son seul equipage a eu autre chose à faire , elle n'a jamais eu d'insigne ....
FTL c'est different , j'ai pensé qu'il etait temps de ....
et comme j'ai tres peu d'imagination , j'ai trouvé que l'obus dans l'oeil de la Lune, etait approprié...

pour le Donald Fusilier de l'AC2 , il est toujours present aujourd'hui sur les Rafale M de la 12F ( comme l'Hyppocampe de l'AC 1 sur ceux de la 11F)
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FREGATON



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MessagePosté le: Mar Mar 12, 2024 17:25    Sujet du message: Répondre en citant

En ce qui concerne les insignes des formations de l'aéronautique navale, Etienne avait commencé (il y à 4 ou 5 ans) un gros et beau travail de filiation des unités OTL/FTL, avec des illustrations à l'appui, mais pas évident du tout à gérer et à compléter compte tenu du nombre d'escadrilles/flottilles en FTL et de leur réorganisation de 1942 puis 1943...
Par exemple, en FTL, l'AC2 devient logiquement la 2F et conserve "Donald Duck" comme insigne alors que c'est effectivement les Rafy de la 12F qui portent cet insigne aujourd'hui en OTL tandis qu'en FTL c'est la 2B (ex-AB12) qui devient la 12F en 43 et qui affiche la "tête de gazelle" sur la dérive...
FTL la B5 est prévue reprendre l'insigne de la 4B1 (coléoptère égyptien), mais rien n'étant figé en ce domaine, si Raven veut son obus dans l'œil, alors... Very Happy

On pourrait d'ailleurs mettre le travail réalisé (mais incomplet) dans la galerie images à titre informatif, Etienne?
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Etienne



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MessagePosté le: Mar Mar 12, 2024 18:06    Sujet du message: Répondre en citant

Ah oui, faut que je retrouve tout ça... d'oh!
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Etienne



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MessagePosté le: Mar Mar 12, 2024 18:29    Sujet du message: Répondre en citant

Retrouvé... Mais faudrait légender!


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MessagePosté le: Mar Mar 12, 2024 18:31    Sujet du message: Répondre en citant

au cas ou j'ai toujours le fichier qu'Etienne m'avais envoyé sur le sujet
mais il va falloir modifier celui de la B5....
et comme je ne sais toujours pas comment publier une photo ici , celui qui veut le fichier le dise ...

L'insigne et la 4B1 sont passés à l'AdA en 1936 et devenu le 3 e escadrille du GB II/25 ( dixit entrée n° 255 dans "les insignes de l'AN de l'ARDHAN")
donc il va falloir soit garder " l'obus dans l'oeil " soit en trouver un ,inusité.
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Etienne



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MessagePosté le: Mar Mar 12, 2024 19:04    Sujet du message: Répondre en citant

Si tu as gardé mon mail, envoie, je dessine ça et je le joins
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MessagePosté le: Mar Mar 12, 2024 19:08    Sujet du message: Répondre en citant

Etienne a écrit:
Si tu as gardé mon mail, envoie, je dessine ça et je le joins


c'est le tableaiu ,
ton mail en pv STP ...
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raven 03



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MessagePosté le: Mar Mar 12, 2024 22:54    Sujet du message: Répondre en citant

DMZ a écrit:
Hum ! Mettre un PA dans le cul-de-sac du golfe de Gabès avec des champs de mines partout autour où un contre-torpilleur a sauté et à portée de sous-marins et d'avions italiens, tout ça pour embarquer 16 appareils... Même avec la couverture aérienne, les risques sont immenses, les Anglais n'ont jamais fait rien de tel OTL, même pour ravitailler Malte.


mon cher DMZ ,
il y a une une incroyable difference entre l'OTL et la FTL ..."henaurrrrme " decouverte ...... donc , contrairement à l'OTL , la France continue guerre et il se passe un tas de trucs qui n'ont pas été en IRL...inoui , non???

donc , dans cette partie qui nous interresse on constate
les anglais font un truc incroyable ....ils embarquent des avions français pour compenser ceux qu'ils n'ont pas sur place . Qui l'eut cru ...???
sauf que
1-le porte-avions qui doit les recevoir est à 4000 km des zincs ,des pilotes des munitions et du materiel pour les mettre en oeuvre ..
parce qu'on ne mettra une bombe anglaise sous un zinc americain (,la standardisation NATO, c'est pour dans quelques années)

2-il faut donc que ce porte avions e t tout "ça " se rencontrent à un endroit "X" , de preference dans un coin pas trop sous la pression de s copains du nord qui sont pas tres amicaux par les temps qui courrent

donc pour arriver à ce rendez-vous plusieurs options
1-on envoie les zincs en vol rejoindre le PA via une ou plusieurs escales ...sauf que meme avec un reservoir supplementaire, certains de ces zincs (les SBC 4) sont limite pour l'etape la plus longue qui est au dessus de la mer...

2-on pourrait les embarquer sur un autre PA qui fait le voyage inverse , mais le s PA anglais sont limités en place avions.... à cette epoque pas de potence externes pour ranger les avions .....donc si on les laisse sur le pont stockés , en cas d e probleme....le PA n'est plus qu'un vulgaire cargo à peine ammelioré...
3 les français ont aussi un PA sur lequel on pourrait les poser ...mais il est dejà chargé comme une mule ..meme probleme !!

3-on peut rapprocher le PA et poser les zincs.....mais sans equipe /sol .. sans munitions et rechanges..., ils sont aussi utiles q'un moustique sur le" luc " d'un nonne ......celà , meme pour 3/4 jours

donc on ammene le PA au port le plus proche pour embarque le personnel et le matos
lequel ...??
Tripoli ou tout port lybien ravagés , et sans moyens pratiques
Bizerte , Tunis .....pas discrets
- un port algerien , il faut traverser A/R le canal de Sicile.... hum !!! on a encore 3 PA qui vont passer dans les jours à venir (Bearn ce meme jour , Illustrious et Argus).. tu m'objecteras que on pourrait faire d'une pierre , 4 coups...
mais là les italeins vont se dire que , il y a quelque chose qui pue tres fort ..
- un port tunisien plus au sud .. Gabes pas possible , ce n'est qu'à peine un port de peche .
reste Sfax au milieu et non au fond du golfe ... bien protegé , on peut eviter assez facilement les intrus , et ce n'est que pour 6 à 8 heures maximum...

j'ai fait ce choix ......pas forcement le meilleur mais en prenant tout en compte c'est realisable , realiste et faisable !!!!
libre à toi de proposer mieux , je n'y vois aucune objection ..... et je t'y encourage fortement !!!
bonne soirée
yvan
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