Fantasque Time Line

[Capitaine caverne]

Si on veut vraiment bizuter les apprentis-mécaniciens en stage, je conseille de leur confier une ou deux des réalisations du Baukommando Becker qui auront subsistés à la fin de la guerre. Rien que sur des châssis français, il y a de quoi torturer psychologiquement quelques générations de mécanos.
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"La véritable obscénité ne réside pas dans les mots crus et la pornographie, mais dans la façon dont la société, les institutions, la bonne moralité masquent leur violence coercitive sous des dehors de fausse vertu" .Lenny Bruce.

[Merlock]

[marc le bayon]

Suffit aussi de regarder ce que les israéliens ont fait sur les châssis de Shermans, HT M-3 ou de T-55.
Les anti dépresseurs ne sont pas fournis...
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Marc Le Bayon

La liberte ne s'use que si l'on ne s'en sert pas

[Capitaine caverne]

[Archibald]

[demolitiondan]

Rigolez, rigolez ... bientôt je me vengerai .............
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Quand la vérité n’ose pas aller toute nue, la robe qui l’habille le mieux est encore l’humour &
C’est en trichant pour le beau que l’on est artiste

[Casus Frankie]

10 avril
La campagne des Balkans
Salve d’éclairs instables
Balkans – Nouveau coup de tabac sur le territoire de la Balkans Air Force. Au matin, chacun cherche le soleil, qui est à nouveau masqué par une dépression arrivant de l’Adriatique. Les prochaines journées s’annoncent très instables – le Meteorological Service est bien en peine de prédire, pour l’instant, la prochaine plage durable de beau temps.
Faisant contre mauvaise fortune bon cœur et laissant pour aujourd’hui les SS tranquilles, les appareils alliés sont donc une fois encore repoussés vers la Hongrie, pour le plus grand malheur du régime Horthy. La 31e EB (P) Sobiewski, escortée par ses compatriotes de la 10e EC (P) Poniatowski, monte très haut vers l’ancienne frontière slovaque, pour s’attaquer au pont Mária Valéria, à Estergom. Pour une cible aussi éloignée, les B-25 devront faire une escale à Belgrade au retour – d’autant plus qu’ils vont contourner largement Budapest par l’est, espérant éviter ainsi une interception des “Pumas”.
Peine perdue pour les Polonais. Si le pont à arches métalliques ne résiste pas à leurs bombes (au prix toutefois d’un bimoteur perdu), les 109 hongrois les interceptent sur le chemin du retour, sans doute pour leur faire bien comprendre que leurs intrusions ne sont pas les bienvenues. Trois NA-89 et deux B-25 sont abattus, en échange de quatre Bf 109 (un pilote tué, un blessé grave). Les hommes de la Poniatowski ne bénéficient pas encore des nouveaux NA-102, hélas – mais cela ne saurait tarder.
Pendant ce temps, se faufilant plus au nord, les A-30 Baltimore de la 83e EB (Y) Vardar effectuent leur première mission de guerre, pour bombarder la gare de triage d’Ersekujvár (aujourd’hui Nové Zámky), couverts par les P-38 du I/82. La cible est défendue par une Flak vigoureuse fournie par l’Ostfront, qui abat un assaillant et en endommage gravement un autre, mais le trafic sera très perturbé pendant une huitaine de jours. Les Yougoslaves se replient sans autre incident.
Dans la journée, le temps se dégrade de plus en plus sur la Yougoslavie. Les Beaufighter du Sqn 39, venus d’Italie, sont obligés d’écourter leur ratissage du Danube et de la Save, non sans avoir signalé « une activité inhabituelle » vers Gradiška. Ce sont les monitors de la flotte fluviale de Pavelic, mais les Britanniques ne peuvent imaginer que les Croates disposent encore de ce type de bâtiment et sont assez fous pour les risquer de cette façon…
Durant la nuit, profitant d’une éclaircie sur la Slovénie, les Halifax des Sqn 148 et 149 et les Wellington du Sqn 104 remettent une dose d’explosifs sur la gare de Ljubljana, en partie réparée depuis le raid précédent – au grand désespoir d’Edvard Kardelj, auquel on n’a pas demandé son avis, eu égard aux récents événements. L’aviation alliée a sauvé son maréchal, même s’il ne voudra jamais l’admettre… elle se permet donc quelques privautés.
Le centre de la capitale slovène est ainsi ravagé, une fois encore, par les explosions, qui réduisent en gravats les réparations provisoires effectuées par le génie allemand. Dieu merci, il n’y avait plus guère de civils dans cette zone – par contre, une trentaine de déportés « mis à disposition » par Zagreb pour les travaux de terrassement sont victimes des frappes nocturnes ; d’autres trouveront la mort les jours suivants en tentant de désamorcer des explosifs non détonés… De leur côté, les Britanniques se sont repliés sans grand mal, n’ayant perdu qu’un Wellington.

Félins magyars
Veszprém (Hongrie) – Le colonel Heppes Aladár a des raisons d’être satisfait : il lance enfin la formation du 103e groupe de Défense nationale, destiné à l’appui au sol et temporairement basé à Debrecen pour des raisons de formation présente comme d’efficience future (on est à mi-chemin des Carpates et de la Voïvodine). Cette nouvelle formation s’organise ainsi :
* 103 vadászrepülő-ezred József (colonel Heppes Aladár – major József Kovács)
– 103/1 század Tigris (lieutenant László Máthé) – 12 Me 210-Ca,
– 103/2 század Sas (capitaine László Pottyondy) – 12 Me 210-Ca,
– 103/3 század Villám (capitaine István Békássy) – 12 Bf 110 F6.
………
Bien sûr, tout n’est pas encore parfait et ces “Pumas” d’un nouveau genre ne seront pas opérationnels avant un bon mois. Les escadrons d’appui au sol ont été durement saignés face aux Rouges, il faudra longtemps pour reconstituer un noyau d’experts qui favoriseront l’émulation… A ce propos, curieusement, le ministère n’a pas souhaité envoyer les aviateurs en formation en Allemagne, comme Berlin le proposait pourtant. Enfin, peu importe. Ce qui compte, c’est que le 103e soit prêt à être engagé lors de l’offensive du printemps prochain, conclut le colonel avec un sourire. Mais son sourire s’efface quand il songe qu’il s’agira d’une offensive ennemie, bien sûr…

Légion Noire contre Partisans
Nord de la Croatie – Région de Požega – La Légion Noire entre enfin dans Požega, sous une pluie battante qui réduit la visibilité à rien. Les hommes de Boban ont hâte de se trouver un abri chaud et sec, de préférence avec de quoi manger et quelques femmes peu farouches (ou farouches, d’ailleurs, ils s’en moquent). Déception : l’endroit a des allures de ville fantôme. On ne voit pas âme qui vive, sinon quelques corbeaux venus des forêts voisines, et les nuages cachent jusqu’au mont Maljen. Les escouades de reconnaissance pressent le pas sous l’averse…
Quand tout à coup, l’un des éclaireurs tombe, frappé en pleine tête. Une brève fusillade éclate et les faubourgs sont enlevés de vive force – mais la Légion Noire est une fois encore frustrée d’un vrai affrontement. Les Partisans se sont très vite repliés en emportant leurs blessés. Ils sont sans doute encore tout près, quelques immeubles plus loin, à l’affût…
Rafael Boban n’est pas venu pour perdre des hommes à courir après des fantômes. Rien ne sert de courir, surtout sous la pluie et pour une ville sans importance. Il ordonne donc à ses troupes d’avancer avec prudence. La nuit tombe sur une cité encore disputée.
………
Nova Gradiška – Le 1er Rgt de la 6e DI croate du colonel Ivan Sarnbek se sent bien seul, désormais. Ses partenaires sont à plus de 20 kilomètres à pied et cette formation novice n’a pas besoin de pareille distance pour manquer de cohésion. Garder des routes, c’est à peu près tout ce qu’elle est capable de faire pour l’heure. Il faut donc espérer pour les Oustachis que personne n’ait idée d’aller les chercher là où ils se trouvent…

L’Axe se prépare (mais à quoi ?)
Bečej (Voïvodine), QG de la 12. Armee – Alexander Löhr fait enfin savoir à Guztáv Vitéz Jány, son homologue de la 2e Armée hongroise – qui opère théoriquement avec sa 12. Armee – qu’une offensive alliée vers Budapest est « imminente », selon les services de Berlin.
En conséquence, le général allemand « demande » (façon polie d’ordonner) à son voisin magyar de bien vouloir mettre en alerte ses formations pour une future action de défense commune – c’est-à-dire, en pratique, d’obéir à la foule d’officiers « de liaison » qui truffent les unités de la Honvèd – et surtout de ne rien faire sans l’en informer au préalable. « C’est la condition de la bonne tenue du front ! » conclut l’Autrichien avec un sourire aimable.
Méfiant, mais n’ayant pas d’instructions claires de Budapest, Jány en est réduit à laisser faire… même si les premières personnes qu’il compte visiter en quittant Löhr sont les majors-généraux József Heszlényi et István Kiss, chefs des 4e et 7e CA. Puis viendra le tour du colonel Ferenc Osztovics, de la 2e Division Blindée. Officiellement, le général hongrois ne fait rien d’autre que de préparer ses troupes. Mais il discutera tout de même de la situation avec ses subordonnés.

Les Partisans récupèrent
Pljevlja (nord du Monténégro) – Le 2e Corps “de choc” s’installe non loin du 2e CA grec, derrière les troupes de couverture déployées par l’AVNOJ, prenant ainsi d’une manière fort inattendue le relais du 1er Corps “prolétarien” et du 3e Corps “bosniaque”, qui étaient encore là moins de trois semaines plus tôt. Les forces de Peko Dapcevic, affaiblies par les combats et par leur retraite depuis Nikšić, ne sont bien évidemment pas au mieux de leur forme. Mais en face, il n’y a rien, hormis les Croates démotivés du 1er Corps. Démotivés au point que leurs rangs semblent s’éclaircir de jour en jour…

Les Balkans compliqués
Manœuvres obscures
Lukavec (Etat indépendant de Croatie) – Dans leur repaire habituel, les conspirateurs oustachis évoquent les derniers développements de leur grand projet. Pure hypothèse au début de l’année, ce dernier semble désormais prendre corps, grâce à l’appui des « puissances sympathisantes » dont se prévaut désormais Mladen Lorković.
Ce dernier envisage donc l’avenir avec optimisme – mais il n’est pas militaire. Et son complice Ante Vokić aimerait bien être aussi insouciant, alors qu’il voit une foule de soldats en uniforme gris neufs, accompagnés de blindés, parcourir la capitale croate. Le Vitez n’était déjà qu’assez peu sûr des performances de sa Hrvatsko domobranstvo en cas de confrontation – sans parler de sa loyauté. Les circonstances actuelles n’arrangent rien, hélas. Finalement, Vokić appelle donc – avec des arguments d’autant plus frappants qu’ils sont exacts – à la prudence. Mieux vaut être certain de porter l’estocade décisive avant d’agir. Il n’y a qu’à regarder du côté du Reich pour voir où aboutit le chemin des traîtres qui ratent leur coup… August Košutić, du Parti Paysan Croate, est encore plus catégorique – pour lui, le coup n’a une chance de réussir que si on évite toute violence entre Croates. Sinon, ce sera la guerre civile – enfin, une de plus – avec les Allemands au milieu. La conjuration serait assurée de perdre… Elle doit donc redoubler de précautions.
Problème : ces fort compréhensibles inquiétudes ne sont partagée ni à Washington, ni à Belgrade. Et ces capitales ne seront d’ailleurs pas informées des hésitations des Croates. Pour elles, les affaires continuent et doivent aller vite… Par ailleurs, parmi les participants, un invité de Vokić, le responsable de la police croate Ante Štitić, n’a pas perdu une once de tout ce qui s’est dit dans la soirée.

Nul n’est prophète en son pays…
Belgrade – Dans la capitale royale yougoslave, alors que Pierre II complote avec son cabinet militaire (composé essentiellement des frères Knežević), son ministre Momčilo Ninčić et, parfois, le général Petar Živković, d’autres militaires yougoslaves rongent leur frein en attendant le printemps. Et ils sont nombreux, dans l’armée royale, ceux qui ont désormais des doutes sur la politique de leur souverain, sans toutefois oser le dire trop fort pour l’instant. Parmi ces mécontents, on trouve même des officiers de haut rang. Trois d’entre eux se sont justement réunis dans un immeuble réquisitionné pour échanger leurs points de vue.
Le général Borivoje Mirković d’abord, le chef des FARY, qui voit ses forces épuisées par l’opération Perun sans que son gouvernement s’en émeuve outre mesure – par ailleurs, il n’a réussi à empêcher le gaspillage de ses maigres ressources dans la formation d’un groupe de bombardement lourd totalement inutile qu’au prix d’une ruse subtile. Le général Dušan Simović ensuite, ancien Premier ministre, délaissé après des années de bons et loyaux services et sans affectation depuis octobre dernier – il en éprouve une amertume légitime. Le général Bogoljub Ilić enfin, qui commanda l’ancienne 2e Armée de Sarajevo, vaincue dans un combat héroïque et inégal, puis fut ministre de la Guerre durant l’exil – il est aujourd’hui parfaitement oublié. Ces hommes – militaires de carrière attachés au Royaume mais aussi au retour du statu-quo – voient d’un mauvais œil l’influence grandissante des “Jeunes Tchetniks” qui sont aujourd’hui seuls à avoir l’oreille du souverain. Non qu’ils aient vraiment quelque chose contre les hommes du défunt Mihailovic : ce sont tous de farouches nationalistes Serbes. Mais ils aimeraient beaucoup que leurs mérites personnels dans la Victoire qui s’annonce ne soient pas oubliés et que leurs noms ne soient pas effacés par l’ambition d’une clique d’intrigants et de cet imbécile obséquieux de Miodrag Lozić.
Ce trio de généraux plus très loin de la retraite n’est pas sans appuis – loin de là. Le colonel Žarko Popović, chef du Renseignement militaire, par exemple, est très proche de leur cause. Et il est aussi très proche des Alliés, puisqu’il entretient d’excellentes relations avec le SOE et le Deuxième Bureau. Aujourd’hui, le colonel vient justement rendre visite à ses amis – et il leur propose d’exposer leur point de vue aux Britanniques. Proposition qui sera bien sûr très favorablement accueillie…

Démarrage laborieux
Tirana – Après les armes, la toge : Isidor Cankar sort du bureau d’Ivan Šubašić avec la lourde tâche de représenter officiellement sa jeune institution (on ne saurait parler de gouvernement…) auprès des pays étrangers et de Belgrade. Une espèce de mini-ministre des Affaires étrangères… Charge à lui de mobiliser toutes les énergies, où qu’elles soient, et d’expliquer que la démarche engagée par l’équipe “para-gouvernementale” de Šubašić n’est que provisoire et que cette dernière est vouée à se dissoudre à la fin du conflit. Il va donc se rendre très vite à Belgrade – mais avant, pourquoi ne pas faire un tour par la grotte du maréchal Tito, sitôt que la situation le permettra ?
Cankar aux affaires étrangères, Ristic aux affaires militaires, Kosanović à l’intérieur… L’équipe de Šubašić commence décidément à s’étoffer. Reste le plus important : la réconciliation nationale. Pour ce faire, le Croate ne voit qu’un seul interlocuteur valable : le Slovène Drago Marušič, dont il réclame la venue depuis un certain temps déjà. Le SOE vient enfin d’accepter de le laisser partir, après une succession de vives protestations françaises – l’homme devrait donc arriver sous peu. Juriste de haut niveau, ancien membre du Conseil législatif suprême et Résistant de surcroit, il sera très utile pour assurer la légalité de tout l’édifice et y mettre un peu d’ordre.
Sur ces pensées, le rusé Šubašić relance Emanuel Cuckov pour obtenir des nouvelles de Skopje. Elles sont excellentes (de son point de vue) : l’autorité royale n’y est que nominale et la 2e Armée française y assume toujours les prérogatives régaliennes. Pourquoi ne pas envisager un transfert là-bas ? On serait au moins en territoire yougoslave.

[lbouveron44]

Hé beh ! 3 gouvernements ! (Subasic, Pierre II, Tito ) ? Les Balkans sont de plus en plus compliqués !

[demolitiondan]

Je vais finir par faire une carte de la Yougoslavie par zone d'influence : SS/NDH/Pierre II/AVNOJ et Subasic !
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Quand la vérité n’ose pas aller toute nue, la robe qui l’habille le mieux est encore l’humour &
C’est en trichant pour le beau que l’on est artiste

[Anaxagore]

[Archibald]

Le fonctionnement de la Yougoslavie, subasic, qu'ils disaient... mais non, su pas du tout basic ! c'est même très compliqué !
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Sergueï Lavrov: "l'Ukraine subira le sort de l'Afghanistan" - Moi: ah ouais, comme en 1988.
...
"C'est un asile de fous; pas un asile de cons. Faudrait construire des asiles de cons mais - vous imaginez un peu la taille des bâtiments..."

[lbouveron44]

[demolitiondan]

Carte politique voilà tout - mais déjà attendez plutôt ce que je vous ai mitonné pour les jours à venir. En gros :

Slovénie : Reich et autonomiste,
Croatie historique : NDH en perte de vitesse,
Bosnie : NDH théorique, SS dans les faits, et contesté par l'AVNOJ - section orientale hors de contrôle,
Monténégro : NDH sous commandement SS,
Serbie : Pierre II,
Macédoine : 2nd armée française par délégation de la 8th Army, gouvernement Subasic,
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Quand la vérité n’ose pas aller toute nue, la robe qui l’habille le mieux est encore l’humour &
C’est en trichant pour le beau que l’on est artiste

[LaMineur]

Voilà la carte !

[Merlock]