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La construction européenne FTL
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loic
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Inscrit le: 16 Oct 2006
Messages: 8935
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MessagePosté le: Dim Mai 18, 2014 09:11    Sujet du message: Répondre en citant

Caverne, très belle synthèse, ceci ouvre en effet de belles réflexions.
_________________
On ne trébuche pas deux fois sur la même pierre (proverbe oriental)
En principe (moi) ...
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Forza82



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Messages: 44

MessagePosté le: Dim Mai 18, 2014 09:50    Sujet du message: Répondre en citant

Pour la Yougoslavie je vois un truc du genre: les alliés sont d'accord en façade pour le compromis d'un Roi , chef de l'Etat et d'un gouvernement communiste (avec Tito à sa tête), tout ceci dans un état fédéral. Mais dans l'ombre, chacun sachant que ça ne durera pas, ils tentent à tous pris d'éliminer l'adversaire. Les occidentaux faisant monter le courant royaliste et nationaliste et l'URSS noyautant par le KGB toutes les instances gouvernementales pour tenir d'une main de fer toutes velléités. Amenant bien entendu à des tensions extrêmes voir à une guerre civile du type, guerre des Balkans des années 90.
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Hendryk



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Messages: 3203
Localisation: Paris

MessagePosté le: Dim Mai 18, 2014 13:46    Sujet du message: Répondre en citant

Capitaine caverne a écrit:
La CEE/UE est la petite fille naturelle de la guerre de Corée OTL. Sans elle, et avec une europe figée par les deux blocs, les conditions de l'emergence du projet de CED et ultérieurement de la CEE disparaissent.

Hum... La CEE est née de la Communauté Européenne du Charbon et de l'Acier, dont l'acte fondateur est le discours de Robert Schuman du 9 mai 1950. L'invasion de la Corée du Sud n'a commencé que le 25 juin de la même année. Schuman avait de nombreuses qualités, mais il n'était tout de même pas doué de prescience.

Dans l'immédiat après-guerre, il y a eu en Europe une réflexion de fond sur le besoin et les moyens de créer une dynamique d'intégration, dont sont sortis une pléthore d'organisations, du Conseil de l'Europe à l'Organisation européenne de coopération économique (elle-même conséquence directe du Plan Marshall). Entre la volonté de rendre toute nouvelle guerre intra-européenne "non seulement impensable, mais matériellement impossible" (dixit Schuman) et la menace croissante de l'URSS, beaucoup de décideurs politiques souhaitaient mettre en place une instance économique, politique, voire militaire, commune. Rien de tout ça n'a attendu que M. Kim se sente en appétit.
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Capitaine caverne



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MessagePosté le: Dim Mai 18, 2014 16:16    Sujet du message: Répondre en citant

Aujourd'hui, je m'arrête à l'année 1950 et à la déclaration Schuman. Avant de poursuivre, il va falloir que je règle la question de la CED et des circonstances qui ont permis le lancement du projet.

PS.Hendryk, il n'y a pas de liens institutionnels entre la CECA et la CEE. Ce sont des organismes differents dépourvus de liens légaux. Lors de la de la création de la CEE, la CECA a continuée à exister independamment de la nouvelle structure. Il ne pouvait en être differemment, touts les état-menbres de la CECA n'ayant pas choisis d'adhérer à la CEE. Par contre, il est vrai que la CEE serait apparue, proposition de CED ou pas.
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"La véritable obscénité ne réside pas dans les mots crus et la pornographie, mais dans la façon dont la société, les institutions, la bonne moralité masquent leur violence coercitive sous des dehors de fausse vertu" .Lenny Bruce.
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dado



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Messages: 995
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MessagePosté le: Dim Mai 18, 2014 18:48    Sujet du message: Répondre en citant

Hendryk n'a pas tort, même si la CEE ne "descend" pas de la CECA comme l'UE de la CEE par exemple, l'idée de base de la CECA est bien de mettre en commun des moyens et des politiques dans le domaine économique entre les états européens pour renforcer les échanges (et rendre dépendant les états, c'est-à-dire rendre une guerre impossible). Uniquement le charbon et l'acier pour la CECA, plus large pour la CEE. De ce point de vue, la CEE n'est pas une révolution, juste une étape de plus après la CECA, qui elle était vraiment révolutionnaire (un organisme supranational chapeautant France et Allemagne, même pour un domaine économique précis, c'est la première fois je crois?)
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fhaessig



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MessagePosté le: Lun Mai 19, 2014 06:16    Sujet du message: Répondre en citant

dado a écrit:
. De ce point de vue, la CEE n'est pas une révolution, juste une étape de plus après la CECA, qui elle était vraiment révolutionnaire (un organisme supranational chapeautant France et Allemagne, même pour un domaine économique précis, c'est la première fois je crois?)


Non, pas du tout. La CCNR date de ...1815 (Un de mes grands-oncles en a fait parti).

http://fr.wikipedia.org/wiki/Commission_centrale_pour_la_navigation_du_Rhin

http://www.ccr-zkr.org/10000000-fr.html
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dado



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Localisation: Lille

MessagePosté le: Lun Mai 19, 2014 12:36    Sujet du message: Répondre en citant

Autant pour moi, je ne connaissais pas Smile
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Capitaine caverne



Inscrit le: 11 Avr 2009
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Localisation: Tours

MessagePosté le: Lun Mai 19, 2014 15:48    Sujet du message: Répondre en citant

Etape II: De la CECA à la CEE.

15 Février 1951. Réunion à Paris des états menbres de l'OTAN en vue de créer une Communauté Européenne de Défense. Les divergences sont évidentes et les participants tombent d'accord pour modifier le projet afin de la rendre acceptable par le plus grand nombre, si ce n'est tous. Les points les plus sensible sont ceux de la réconstitution d'une force armée allemande, ainsi que d'une complète égalité de statut et de prérogatives qui sont demandé par la RFA.

23 Mai 1951. Signature de l'accord dit des 17 points qui met un terme au conflit entre le tibet et la chine. Il se traduit par la perte de l'indépendance du Tibet, qui devient une république autonome au sein de la république chinoise. Déséquilibré, mal conçu et souvent violé, il fut révisé en 1959 lors de la conférence de Lhassa (10 au 31 Mars) ce qui permis d'éviter une révolte générale du Tibet et le maintient de celui-ci dans l'orbite chinoise.

17 Juin 1951. Guy Mollet, chef de la SFIO, remporte les élections législatives et devient le troisième premier ministre de la IVème République.

24 Juillet 1951. Rapport intermédiaire sur l'avancement du projet de CED, qui prend la son nom officiel. Le texte a été profondément amendé et remanié sous l'effet des négociations entre états et des pressions américaines. Il est communiqué aux états concernés et déclenche presque immédiatement une lévée de boucliers de la part de la France, de la Grande-Bretagne et de la Belgique. En effet, la nouvelle version de CED qui est proposé n'a plus rien à voir avec celle de départ
Sur le plan militaire, les grandes unités multinationales crées à partir de bataillons venus des états menbres disparaissent au profit de divisions entièremenst constitués de soldats nationaux. Le commandement des troupes communautaires par les européens est maintenu, mais il perd toute forme d'autonomie par rapport à celui de l'OTAN. C'est un grave problème pour la France, la grande-Bretagne et la Belgique qui ont des posséssions ultramarines à défendre, et des colonies sur la voie de l'indépendance à proteger. Une stricte égalité entre état-menbres est instauré, ce qui menace l'existence des programmes nucléaires militaires français et britanniques, car la RFA ne dispose pas de cette possibilité suite à un accord interallié de 1945.
Sur le plan politique, le ministre européen de la défense disparait au profit d'un conseil des ministres ou chaque état menbre est représenté, RFA comprise. De même, le conseil des ministres cesse d'être une instance fédérale indépendantes des état pour devenir une instance unioniste directement dépendante d'eux. La règle lors des votes institutionnels passe de la majorité qualifié (2/3 des menbres) à celle de l'unanimité, ce qui préserve certes la souveraineté des états, mais fait peser un risque de paralysie en cas de désaccord. Par contre, le vote positif d'une seul état suffit à permettre au commandant en chef de l'OTAN de redeployer les forces communautaires sans demander leur avis aux autres états. L'autorité exécutive était transféré à une commision des états menbres subordonné à l'OTAN dont le role est reduit à l'administration militaire supranationale, sans possibilité d'élaborer une politique de défense commune autonome.
Qui plus est, le commandant en chef de l'OTAN est doté d'un pouvoir quasi-discrétionnaire de déterminer la stratégie communautaire, les équipements nécéssaires en fonction de la stratégie et d'autoriser ou non les exportations d'armements. Et les états decouvrent l'existence de certains articles jusque là inconnus dont le contenu a été rédigé par les diplomates de l'oncle sam sans en avertir les état-menbres de l'OTAN. Le seul vrai progrès est que le texte étend la logique communautaire aux forces aériennes et navales, jusque là laissés de côté.
Les états européens ont également six mois pour mettre au point une structure politique destiné à prolonger la CED.

10 Décembre 1951.Devant le caractère difficilement acceptable pour elles du projet de CED, la France et la Grande-Bretagne (rejoint ultérieurement par la Belgique grace à l'action de Paul-Henri Spaak ) conviennent de discuter de la mise au point d'une nouvelle version du projet de CED qui soit à la fois militairement efficace et politiquement acceptable pour les états menbres de l'OTAN, américains compris.

24 Janvier 1952. Conférence de menbres de l'OTAN relative à la Communauté Politique Européenne, l'organisme chargé de mettre au point une politique étrangère commune s'appuyant sur les forces de la CED. Elle se solde par un échèc presque total, les représentants français et britanniques dénonçant conjointement la dénaturation du projet de CED, la perte presque complète d'autonomie des européens et les volontés hégémoniques des USA par rapport aux appareils militaires de leurs alliés. A ceux qui sont surpris par l'attitude franco-britannique, il est répondu que celà fait plus de dix ans qu'ils doivent batailler plus ou moins discrètement contre les manigances des USA destinés à les réduire à l'état de vassaux et qu'ils en ont assez. La France et la Grande-bretagne, soutenu par la Belgique et les Pays-bas, proposent de mettre au point une nouvelle version du projet de CED qui soit acceptable par tout le monde et préserve les intérets de chacun.

12 Mars 1952. L'OTAN déplace son siège, du 13 Belgrave Square à Londres pour des locaux provisoire près du Palais de Chaillot à Paris. Le but est de profiter de la position centrale de Paris en europe occidentale et de son réseau de communication.

30 Avril 1952. Premier essai nucléaire britannique au large des côtes de l'australie. La Grande-Bretagne est le troisième état à entrer dans le cercle des pays détenteurs de la bombe atomique.

23 Mai 1952. Naissance officielle de la CECA, dont Jean Monnet devient le premier président de la Haute Autorité. Luxembourg est confirmé comme siège de l'organisme.

10 Juin 1952. Entré en fonction de la Haute Autorité, l'organe de direction de la CECA.

7 Juillet 1952. Le grand quartier général des puissances alliés en europe (SHAPE) s'installe au Camp Voluceau, une base militaire situé dans la ville de Rocquencourt. Dans les mois qui suivent le quartier général des forces alliés en europe centrale (AFCENT) s'installera au chateau de Fontainebleau, le quartier général des forces aériennes en europe centrale (AAFCE) et le quartier général des forces terrestres en europe centrale (LANDCENT) s'installeront au camp Guynemer, une base situé dans la foret de Fontainebleau.

23 Juillet 1952. En Egypte, le mouvement dits des officiers libres, mené par Gamal Abdel Nasser et Mohammed Neguib renverse le roi Farouk 1er qui est contraint d'abdiquer trois jours plus tard en faveur de son fils nourrisson. Neguib devient premier ministre et Nasser chef du conseil de commandement militaire.

24 Octobre 1952. Après 9 mois de débats intra et inter gouvernementaux parfois houleux, les gouvernements français et britanniques presentent aux représentants des états menbres de l'OTAN la troisième version du projet de CED. Le contenu est déjà largement connu des participants qui ont tous été consultés, USA compris et on donné leurs avis sur le texte.
Sur le plan militaire, les forces armées des états qui accepteront d'adhérer à la CED seront séparés en deux parties distinctes, une première restant sous contrôle national, l'autre étant rattaché à la CED. Cette seconde partie est constitué de bataillons de troupes terrestres, d'escadrons aériens et d'unitées navales séparées destinés à être réunis avec d'autres envoyés par les autres états menbres pour former de grandes unités multinationales. Le commandement des troupes de la CED reste strictement européen et est également multinational. L'anglais est la langue de travail officielle des forces armées de la CED, essentiellement pour faciliter la communication entre membres et avec l'OTAN. Au niveau politique, un bilinguisme français/anglais est institué, même si pour des raisons pratiques l'anglais s'imposera progressivement au fil des ans. Le haut commandement des troupes communautaires est subordonné à celui du Grand Quartier Général des Forces Alliés en Europe (ou SHAPE en anglais), au même niveau hiérarchique que le Quartier Général des Forces alliés en Europe Centrale (ou AFCENT en anglais). En temps de paix otanienne, le commandement de la CED conserve une entière autonomie d'action tant que cela n'entre pas en contradiction avec les actions du commandement de l'OTAN. En temps de guerre, le commandement de la CED bascule sous le controle de celui de l'OTAN mais conserve son autorité sur ses propres troupes.
Sur le plan politique, l'autorité exécutive est remise entre les mains d'un Haut-Commissaire choisi par les chefs d'états et de gouvernements des états-menbres, et placé à la tête d'un commission dont les menbres sont choisis de la même manière. Les menbres de la commission étant en charge des différents aspects de la conception et de la mise en oeuvre d'une politique de defense commune. Le Haut-commissaire est menbre du conseil de l'atlantique nord de l'OTAN, et participe aux travaux comme les autres menbres.
Comme pour la CECA, un parlement des état-membres et une cour de justice sont prévus. Le premier, composé des chefs d'état et de gouvernement, assistés par leurs ministres des affaires étrangères et de la défense, propose, discute et vote les décisions relatives aux choix et orientations qui se présentent pour la CED. La seconde, dont les membres sont nommés par les états, mais deviennent indépendant dès leur entré en fonction, est chargée de trancher les différents et querelles qui ne manqueront pas de diviser la communauté. L'exportations ou non des armement reste une prérogative nationale. L'idée d'une structure politique destinée à prolonger l'action de la CED est abandonné mais la reconnaissance d'une pleine souveraineté allemande est accepté.
Tous les participants européens à la réunion signent le projet et s'engagent à le presenter à leurs parlements pour ratification dans les 12 mois.

1er Novembre 1952. Détonation de la première bombe à Hydrogène, appelé aussi Bombe à fusion thermonucléaire, sur l'Atoll d'Eniwetok dans l'archipel américain des îles Marshall. La course à l'armement nucléaire vient d'entrer dans une nouvelle phase.

4 Novembre 1952. Le président sortant, Harry Truman, et son colistier Adlai Stevenson remportent de justesse les élections présidentielles pour le Parti Démocrate. Ils battent Earl Warren et Joseph MacCarthy, les candidats du Parti Républicain.

1 Janvier 1953. Entrée en vigueur du premier impot européen, le prélèvement CECA.

27 Février 1953.Ratification du XXIIème à la constitution des Etats-Unis qui empêchent un candidat à la fonction présidentielle d'être élut plus de deux fois et donc d'exercer plus de deux mandats. Le président Truman étant en cour de mandat, il pourra toutefois aller au terme de celui-ci, mais pas se représenter.

5 Mars 1953. Mort de Joseph Staline, maitre de l'Union Soviétique, dans sa Datcha de la banlieue de Moscou, et ce dans des conditions qui restent mystérieuses encore aujourd'hui. Vraisemblablement des suites d'une attaque cérébrale selon les symptomes constatés. Dépourvu d'héritier officiel, son successeur De Facto est Laurenti Béria, le Vice-Président du conseil des Ministres.

15 Mars 1953. Création d'un marché commun de la féraille.

24 Avril 1953. Le Parlement Belge est le premier a voter sur la question de la CED parmis les signataires du projet Franco-Britannique. Le vote est favorable. Dans les mois qui suivent, les Pays-Bas, le Luxembourg, la France et la Grande-Bretagne votent également en faveur de la CED. Le ralliement des conservateurs britanniques, menés par Winston Churchill, et des membres du PSF, ménes par Charles De Gaulle a été décisif au Royaume-Uni et en France. Initialement hostiles, ils ont progressivement changés d'avis après la présentation de la seconde version de la CED qui a clairement exposé le risque de vassalisation en règle des états européens par les USA si les européens ne s'unissaient pas. La mort de Staline aboutissant à une baisse des tensions entre les deux blocs, plusieurs états votent contre la CED car ils se sentent moins menacés et suffisamment protéges par l'OTAN. C'est le cas de l'Italie, de la Norvège et du Danemark. La RFA renonce finalement au vote car la possibilité que des troupes allemandes puissent être utilisés à autre chôse que la défense du territoire national ou du sol européen effraie les parlementaires, très marqués par les exactions commises par le régime nazi. Le Portugal renoncera aussi, car non seulement la dictature du Docteur Salazar ne se sent pas vraiment menacé, mais aussi parce l'armée portugaise est l'un des piliers de son régime et qu'elle refuse qu'une partie de celle-ci ne relève pas de son autorité et puisse lui faire defaut.

18 Juin 1953. La monarchie est abolie en Egypte qui devient une république dont Mohammed Neguid devient le premier président.

26 Juin 1953. Laurenti Béria, successeur De Fait de Joseph Staline, est victime d'un complot monté par ses collègues du Politburo. Il perd le pouvoir, est arrété et transféré à la Loubianka. Il y est jugé quelques jours plus tard, comdamné à mort et est exécuté presque immédiatement. Le pouvoir devient collégial en URSS mais fait l'objet d'une féroce lutte d'influence entre les prétendants.

27 Juillet 1953. Fin officielle de la "guerre de Mandchourie" entre la République de Chine (nationaliste) et la République Démocratique et Populaire de Chine (communiste), entérinée par les accords de Séoul qui aboutissent à la reconnaissance mutuelle des deux états et à la fin des hostilités. La question des frontières exactes n'est toutefois pas tranché faute d'accord entre les deux ex-bélligérants et aboutira à de nombreuses crises tout au long de la guerre froide.

12 Aout 1953. Détonation de la première bombe à hydrogène soviétique dans l'archipel arctique de Nouvelle-Zemble.

3 Septembre 1953. Six mois après la mort de Joseph Staline, les USA et la Chine signent des accords de coopération qui font que les USA acceptent de fournir une aide à la chine pour qu'elle puisse se doter de l'arme atomique. Cela inquiète l'URSS, qui va dès lors entamer des actions pour se reconcilier avec la chine nationaliste et tenter d'obtenir ses bonnes graces.

6 Septembre 1953. Konrad Adenauer, Chancelier sortant de la RFA, remporte les élections fédérales et obtient un second mandat en tant que chef du gouvernement.

24 Octobre 1953. Réunion de La Haye aux Pays-Bas, des états ayant ratifié le projet de CED. Ils doivent se faire une raison, ils ne seront que cinq. Des ouvertures ont bien étés faites aux état européens non membres de l'OTAN, mais entre les volontés de neutralité des uns et les pressions des USA voir de l'URSS, subis par les autres, ils ont tous refusés.

26 Octobre 1953. Winston Churchill, chef du parti conservateur britannique, remporte les élections générales face au parti travailliste de Clement Attlee et redevient premier ministre, huit ans après avoir été chassé du pouvoir à la fin de la seconde guerre mondiale. Ceux qui le revoient pour la première fois depuis la guerre le trouvent plus mince et en meilleur forme qu'avant. Il répondra que c'est du à l'influence positive de son vieil ami Charles De Gaulle, qui l'a convaincu d'arrêter de boire et d'adopter une meilleure hyghiène de vie. Il est par contre toujours adepte des cigares, vice qu'il dit avoir réussi à transmettre à son ami.

10 Décembre 1953. Face au manque d'enthousiasme des USA vis à vis de la construction européenne et aux manigances auxquels ils se livrent, Paul-Henri Spaak demitionne de son poste de secrétaire-général de l'OTAN en signe de protestation. Il est remplacé par Interim par le général britannique Ismay, son ancien concurrent pour le poste qui finira par devenir son sucesseur régulier.

31 Janvier 1954. Signature du traité de La Haye instituant officiellement une Communauté Européenne de Défense. Cinq états y adhèrent la Belgique, la France, le Luxembourg, le Royaume-Uni et les Pays-Bas. Afin de respecter un certain équilibre entre les pays les plus puissants, il est décidé que le siège de l'institution et les quartiers-généraux seront installé en Angletterre, la France abritant déjà ceux de l'OTAN.De même, la question du système de vote lors des prises de décisions est enfin tranché à cette occasion. Il s'agira du système de la majorité absolue, soit les deux tiers des votes exprimé, pondéré en fonction du nombre d'états votants. L'abstention, vote possible, n'est pas intégré dans le calcul final des voies. Le système de l'unanimité ayant laissé de mauvais souvenirs à ceux qui avaient connus la SDN, il a été abandonné pour éviter une paralysie institutionelle. Après des débats difficiles, la possibilité d'un droit de Veto a également été abandonné, car le spectacle de l'impuissance de l'ONU, incapable de remplir son rôle à cause des luttes d'influences entre blocs rivaux, ne guère envie de vivre le même genre de situation dans la CED. Le Luxembourg obtient un statut spécial en raison de sa très faible population et de son potentiel militaire très limité. Il est membre de plein droit, mais n'enverra pas de troupes servir au sein de la CED, à la place il versera une contribution financière équivalente aux niveaux de dépenses engagés par les autres états membres pour leur effort de défense.

11 Février 1954. A l'occasion d'une réunion des états membres de la CECA, Jean Monnet propose une relance de l'europe afin de mettre un terme aux tensions qui se sont installés sur le continent après que le projet de CED ait vu le jour dans la douleur. L'idée générale est celle de la création d'une nouvelle entité, qui reprenant le concept et les structures de la CECA, verrai son champ d'action étendue à l'ensemble des secteurs de l'économie. La proposition est accepté à l'unanimité.

23 Juillet 1954. Lors du deuxième anniversaire de la révolution, Nasser propose de construire un barrage au niveau d'Assouan en haute-egypte. Le projet est de fournir de l'electricité au pays et de proteger les terres agricoles des crues du nil.

1 au 3 Aout 1954. Conférence de Messine (Sicile,Italie). Réunissant les representants des membres de la CECA au domicile personnel de Gaetano Martino, le ministre italien des affaires étrangères, elle vise à mettre un terme aux tensions engendrés par la naissance difficile de la CED. Si les deux premiers jours n'aboutissent à rien, le troisième permet la mise au point d'un compromis et la rédaction d'un communiqué. Dans celui-ci, figure la volonté de d'effectuer une nouvelle étape d'ordre économique dans la construction européenne, à travers la création d'institutions communes permettant la fusion progressive des économies nationales au sein d'un grand marché commun et l'harmonisation progressive des politiques économiques et sociales. Un comité réunissant Jean Monnet pour la CECA et Paul-Henri Spaak pour la CED est institué pour preparer un rapport résumant les propositions possibles permettant cette avancée.

5 Aout 1954. Première visite officielle de Nikita Khroutchev en Chine. Désireux d'amadouer Tchang-Kai-Tcheck, le dirigeant soviétique restitue officielement la base navale et la ville de Dalian, qui étaient occupées par les soviétiques depuis la victoire contre la japon. Si Nankin est ravi, Washington s'inquiète d'une intrusion dans son pré carré chinois. La République Démocratique et Populaire de Chine est en colère et proteste officiellement contre le geste de Moscou. Deux semaines plus tard, un corps d'armée chinois de 70000 hommes débarque et prend possesion de Dalian, commencant immédiatement à construire des infrastructures.

13 Aout 1954. Premier essai nucléaire français effectué à Reghanne dans le désert algérien. La France devient officielement le quatrième menbre du club des pays possédant l'arme atomique. Bien qu'ayant été aux premières loges du Projet Manhattan comme les britanniques, le décalage français dans l'obtention de la bombe s'explique par la nécessité de rebâtir de zéro les infrastructures de son programme nucléaire ravagé par les deux campagnes de France pendant la guerre.

19 Aout 1954. Decès en charge d'Alcilde De Gasperi, premier président du parlement européen, à peine trois mois après qu'il eu été réelu à la fonction.

1 Septembre 1954. La commision comnunautaire, organe executif de la CED, est officiellement actif. Son premier Haut-Commissaire est immédiatement nommé, il s'agit de Paul-Henri Spaak, qui doit son poste à son enthousiasme pro-européen, sa démission du mois de Décembre précédent et ....son expérience. Il était le seul en europe à avoir dirigé un organisme de sécurité collective multinational, l'OTAN. Il emmenagera dans les jours qui suivent au 13 Belgrave Square, le premier siège de l'OTAN, dont les locaux étaient inocuppés depuis deux ans.

3 Septembre 1954. L'Armée Populaire de Libération, les forces de la chine communiste ouvrent le feu et entament le bombardement de Dalian, déclenchant la première crise dite de la Péninsule de Liaoning. Au cour des mois qui suivent, les bombardements terrestres intermittents sont entrecoupé d'escarmouches navales et de combats aériens.

1 Novembre 1954. Le Grand Quartier Géneral des Forces Armées Européennes (SHAEF en anglais) est déclaré opérationnel. Le premier commandant en chef des forces armées est le Maréchal Alphonse Juin, un français, qui a accepté de démissionner de son poste précédent de commandant en chef des forces terrestres de l'OTAN. Il s'installera à Bushy Park, à Londres ancien siège du haut-commandement interallié pendant la guerre. Les quartiers généraux de forces terrestres, aériennes et navales s'installeront dans les mois qui suivent dans des bases militaires de la banlieue londonienne.

14 Novembre 1954. Suite à des luttes de pouvoir et une tentative d'assassinat ratée contre son rival, Mohammed Neguib est contraint de démissioner et Gamal Abdel Nasser devient président de la république d'Egypte.

7 Février 1955. Après plus d'un an et demi de luttes d'influence sanglantes, Nikita Krouchtchev élimine Géorgi Malenkov son dernier rival dans la course pour le pouvoir suprème. Il devient le nouveau maître de l'Union Soviétique et le vérutable successeur de Staline.

24 Février 1955. Création du Pacte de Bagdad, organisme politico-militaire inspiré de l'OTAN et destiné à contenir l'expansion du bloc communiste en direction du moyen-orient. Les membres en sont la Turquie, l'Iran, l'Irak et l'Afghanistan, dont l'action est coordonné par la Grande-Bretagne et soutenu par les USA, également membres. Le siège et le haut-commandement sont installés dans la capitale irakienne, Bagdad.

23 Avril 1955. Suite à un référendum, la Sarre, qui avait été séparé de l'allemagne à l'issue de la seconde guerre mondiale,réintègre la RFA. Elle adhère de fait à toutes les organisation internationales dont celle-ci était menbre.

1er Mai 1955. Après 8 mois d'affontements meurtriers, mais circonscrits à la péninsule de Liaoning, un cessez-le-feu est signé entre les deux chines. Si la relative modération des deux bélligérants à permis d'ouvrir des négociations, celle-ci ont été renforcés par la menace persistante des USA d'utiliser l'arme nucléaire et le soutien sans-faille de la VIIème flotte américaine. Dans les mois qui suivent, la coopération militaire entre chine nationaliste et USA se renforcent, le nombre de conseillers passant de 1500 au printemps 1955 à près de 40000 un an plus tard.

1er Juin 1955. Election de Réné Mayer au poste de président de la haute-autorité de la CECA. Jean Monnet est toutefois mandaté pour continuer, au nom de la CECA, les travaux avec Paul-Henri Spaak issus de la conférence de Messine. Le Royaume-Uni profite de l'occassion pour déposer une demande d'adhésion à la CECA, le succès économique de celle-ci le poussant à franchir le pas pour bénéficier de la prospérité du continent.

6 Juillet 1955. Le Comité Spaak-Monet remet son rapport aux états-membres de la CECA, la Grande-Bretagne est présente en tant qu'état observateur non-membre sans droit de vote. Elle est en effet membre de la CED mais pas de la CECA. Le rapport préconise la mise sur pied de deux organisations différentes, l'une pour la marché économique commun, l'autre pour l'énergie nucléaire.

21 aout 1955. Début des négociations à Bruxelles pour la création d'une Communauté Economique Européenne et une Communauté Européenne de l'Energie Atomique. Le Royaume-Uni est présent en tant qu'observateur gràce à l'insistance de la France, mais ne participe pas aux discussions.

8 Septembre 1955. Le drapeau Bleu avec douze étoiles est adopté comme emblème officiel par le conseil des ministres du conseil de l'europe.

1er Octobre 1955. Grace au soutien de la France, la candidature de Londres est officielement accepté. Mais comme celle-ci est relativement tardive, elle ne pourra pas intégrér rapidement les futures communautés européennes. Ce n'est d'ailleur pas le souhait de Londres qui souhaite gagner de l'expérience au sein de la CECA avant de voir si elle souhaite passer à l'étape suivante de la construction européenne.

1 Janvier 1956. Le Royaume-Uni devient membre de la CECA.

14 Février 1956. Vingt ans après l'indépendance officielle de l'Egypte, les dernières troupes britanniques se retirent de la zone du canal de Suez, dernière region du pays ou on pouvait les trouver. Dans les semaines qui suivent, les raids des Fedayins, des commandos palestiniens, s'intensifient en territoire Israelien.

24 Février 1956.A la fin du XXème Congrès du PCUS, Nikita Khroutchev procède à la lecture d'un rapport secret devant les 1436 Délégués venus de toute l'URSS. Il denonce les crimes de l'époque du règne de Staline, en particulier le culte de la personnalité et la représsion aveugle de tous les oppossants ou supposés tels. Il ne remet toutefois pas en cause le système soviétique et impose le secret total aux personnes présentes. Le jour suivant, il est lu aux déléguès venus des "pays frères" avec les mêmes consignes. Dans les deux cas, le lecture est lente afin de permettre la prise de note.

28 Février 1958. Des exemplaires du rapport atterissent mystérieusement entre les mains d'anciens ennemis personnels de Staline, le premier ministre du Royaume Fédéral Socialiste de Yougoslavie Josip Broz, celui du président de la République Populaire et Démocratique de Chine, Mao-Tse-Toung et la propre fille de Staline, Svetlana Allilouieva.

5 Mars 1956. Des copies du rapport sont envoyés à travers toute l'URSS aux responsables du régime à tous les niveaux ou presque, avec la mention "Pas pour la presse" au lieu de "Top secret".

10 Mars 1956. 12000 exemplaires du rapport, retraduis dans les principales langues occidentales, sont diffusés à travers tout l'occident depuis la Pologne.

24 Mars 1956. Une traduction officielle en polonais est mise en circulation en pologne.

1er Avril. 1956. Des exemplaires du rapport secret sont lus aux réunions du Konsomol, le mouvement des jeunesses communistes dans toute l'URSS.

7 Avril 1956. Nasser entame le blocus du Golfe D'Aqaba et interdit aux navires israeliens d'utiliser le canal de suez. Israel approche la France et la Grande-Bretagne pour tenter de nouer une alliance anti-nassérienne.

26 Mai 1956. Signature des traités de Rome créant la Communauté Economique Européenne ou CEE, et la Communauté Européenne de l'Energie Atomique ou Euratom. Toutes deux sont crées à permanent pour une durée illimitée.

28 au 30 Juin 1956. Soulèvement de Posnan en pologne, maté brutalement par l'armée nationale.

30 Juin 1956. A l'issue des élections législatives, Charles de Gaulle, chef du PSF, devient le quatrième premier ministre de la quatrième république. Après deux mandats de députés pour son parti, dont l'un en tant que chef du groupe parlementaire à l'assemblée nationale, et avoir gravis tous les échelons internes du PSF jusqu'au sommet, il revient au pouvoir après dix ans passés dans l'opposition.

19 Juillet 1956. Suite à la reconnaissance par Nasser de l'ensemble des états du bloc de l'est, les USA se retirent du financement du projet du Haut barrage d'Assouan. C'est une menace de mort pour le projet de barrage dont le financement n'est dès lors plus assuré, aucun autre organisme ou pays n'ayant les moyens ou la volonté de soutenir celui-ci. Paris et Londres acceptent d'entamer des discussions avec Tel-Aviv.

26 Juillet 1956. Dans un geste unilatéral destiné à assurer le financement du barrage d'Assouan, Nasser proclame la nationalisation du Canal de Suez et la mise sous séquestre du patrimoine de la Compagnie Universelle du Canal de Suez au cour d'un discour à la radio. Il heurte ainsi directement les intérêts franco-britanniques qui contrôlent 44% des actions de la compagnie du canal et donc le canal lui-même. Deux jours plus tard, une radio anti-nassérienne emmettant sur des fréquences proches de celles de la Radio nationale egyptienne commence à emettre depuis une position qui s'avèra être situé dans la banlieue parisienne.

28 Juillet 1956. En guise de représailles, la Grande-Bretagne ordonne le gel des avoirs financiers égyptiens présent sur son territoire et le retrait du personnel du canal. La france repliquera pareillement dans les jours qui suivent.

29 Juillet 1956. Une rencontre secrète à lieu près de Paris entre les ministres des affaires étrangères de la France, de la Grande-Bretagne et d'Israel. Nasser est defini comme un ennemi commun à abattre. Paris et Londres promettent de livrer l'équivalent de 200 millions de dollars d'armes à leur nouvel allié et les trois pays projettent des actions communes de sabotage en egypte. Néanmoins, si Israel pousse à l'action militaire directe contre l'Egypte, les franco-britanniques ne sentent pas prèts à passer à l'acte. En effet cela risque d'entrainer des remous au sein de l'OTAN et de tendre les relations avec les pays de la CED qui pourraient très mal réagir en cas d'action franco-britannique indépendante.

Du 2 au 5 Aout 1956. Conférence des usagers du canal à Londres. Il s'agit d'obtenir la réouverture du canal et le retour au contrôle de celui-ci par la compagnie concessionnaire. La négociation et la diplomatie sont les voies privilégiées par les participants pour le règlement de la crise. Les USA n'y participent pas car ils sont en pleine campagne électorale pour les élections présidentielles ce qui bloque toute intiative majeure en terme de politique étrangère. Ils ne se sentent pas non plus concernés car seule une faible partie de leurs approvisionnements pétroliers passe par le Canal de Suez.

Du 13 au 15 Aout 1956. Après l'échec d'un vote à l'ONU, l'URSS ayant usé de son droit de veto, nouvelle conférence des usagers du canal qui voie les partisans des deux blocs se diviser sur les solutions à mettre en oeuvre pour résoudre la crise. Un accord s'avère impossible et la conférence s'achève sur un échec. Au lendemain de la conférence, les services secrets français et britanniques remettent à leur gouvernements respectifs les preuves que Nasser constitue bien une menace. Le premier ministre De Gaulle apprend qu'un navire egyptien battant pavillon soudanais a été intercepté et abordé dans les eaux internationales par la marine nationale. Il était bourré d'armements à destination des mouvements autonomistes et indépendantistes les plus radicaux d'Afrique du nord, et accompagné de conseillers militaires egyptiens agissant sur ordre de leur gouvernement. L'armateur officiel du navire est fictif, il s'agit d'un prete-nom des services spéciaux egyptiens. Le premier ministre Churchill apprend lui que Nasser a mis un terme au jeu d'équilibriste entre les deux blocs auquel il se livrait jusque là et qu'il a choisit de pencher définitivement du côte du bloc communiste. Paris et Londres renoncent à la diplomatie et decident d'employer la force. Ils décident également de laisser l'OTAN sur la touche afin de ne pas indisposer les autres états-membres en les embarquant dans une expédition qui ne les concernent pas vraiment.

7 et 8 Septembre 1956. Reunion à Londres des membres de la CED au sujet de la crise de Suez. Après deux jours de discussions, un vote en faveur d'une action militaire destiné à reprendre le contrôle du canal a lieu. Il est favorable. Cela n'a pas été sans mal, Bruxelles, La Haye et Luxembourg n'ayant pas appréciée de découvrir que Londres et Paris ont négociés et conclus une alliance avec Tel-Aviv dans leur dos. De même, le principe d'un soutien israelien à l'opération est accepté. Bien que ne se sentant pas vraiment concernés par le canal lui-même, la Belgique et les Pays soutiennent malgré tout leurs alliés car dans leurs colonies et possesions ultramarines, ils ont des intérets du même genre à defendre. Et doutant de pouvoir les conserver en s'appuyant sur leurs seuls moyens nationaux, ils tiennent à s'assurer du soutien des autres membres de la CED en cas de besoin. Le Luxembourg choisit de s'abstenir mais les officiers et sous-officiers luxembourgeois présent dans les états majors de la CED restent en place et feront leur devoir.

Du 21 au 24 Septembre 1956. Conférence de Sèvres entre le Haut-Commissaire Spaak et le commandant en chef des forces européennes Juin pour la CED, les premiers ministres De Gaulle, Churchill et Ben Gourion pour la France, la Grande-Bretagne et Israel. Les chefs de gouvernement sont accompagnés de leurs ministres des affaires étrangères et de la défense, ainsi que par leurs chefs d'états-majors des armées. Un accord est trouvé sur la stratégie à mettre en oeuvre afin de reprendre le contrôle du canal et des protocoles d'accords sont signés. Si la nature des décisions prises ne sont pas divulgués, sauf aux autres membres de la CED, les intentions des signataires ne font aucun doute. En effet, l'implication de la Communauté Européenne de Défense a rendu impossible la tenue de négociations secrètes. Toutefois, les parlements nationaux des états membres sont divisés sur la question du canal de suez, les populations sont inquiètes et les états arabes sont ouvertement hostiles à l'action anti-egyptienne qui se prépare. Les USA et l'URSS hésitent sur l'attitude à adopter et s'abstiennent de de s'exprimer publiquement au sujet du canal.

29 Septembre 1956. Après trois semaines de travail, l'état-major de la CED, en coordination avec les état-majors des forces armées françaises, britanniques, belges, néerlandaises et israeliennes, achève la mise au point du plan d'opérations contre l'Egypte. Comformement à une vieille habitude prise pendant la guerre pour les opérations communes, l'opération recoit un double nom de baptème Mousquetaire/Musketeer. Le commandement général de l'opération est confié aux britanniques car ils connaisent mieux l'egypte et son armée nationale que les autres participants. Les forces navales et aéronavales n'étant pas encore prètes au niveau communautaire, elles restent franco-britanniques et sous commandement national. Des navires belges et néerlandais s'insèreront toutefois dans le dispositif afin de participer aux opérations. De même, ce sont des Wing/escadrons de chasse Belges et néerlandais qui assureront la couverture aérienne du territoire d'Israel face à l'aviation egyptienne, permettant ainsi aux franco-britanniques de se consacrer aux actions offensives. Une centaine de navires français et autant de britanniques, auquels s'ajoutent une vingtaine de batiments nérlando-belges, sont prévus pour la partie navale. Tous les portes-avions des membres de la CED sont de sortie. Soixante-mille hommes sont prévus pour le dispositif terrestre, mais seul les forces parachutistes et d'infanterie de marine sont réellements des troupes communautaires comformes aux statuts et structures de l'organisation. Le début des opérations est fixé au 29 Octobre.

1er Octobre 1956. Rencontre entre le premier ministre Charles De Gaulle et le Chancelier Konrad Adenauer au domicile personnel du premier dans sa demeure familiale de Colombey-Les-Deux-Eglises. Il s'agit pour le chancelier d'une première rencontre visant à se rapprocher de son collègue et entamer les premiers pas d'une réconciliation entre la france et l'allemagne. Pour le premier ministre, il s'agit de lancer l'europe sur la voie d'une émancipation complète vis-a-vis des USA par un rapprochement avec la RFA, après l'alliance franco-britannique.

6 Novembre 1956. Dwight D Eisenhower et son colistier Richard Nixon remportent les élections présidentielles américaines pour le Parti Républicain, et devient le 34ème Président des Etats-Unis. La victoire républicaine est une première depuis 1932! Ils battent Adlai Stevenson et Estes Kefauver les candidats du Parti Démocrate. Le succès est écrasant avec 57% du vote populaire et 86% des grands électeurs. La campagne des primaires du Parti Républicain a été nettement plus difficile, Dwight Eisenhower ayant affronté le très populaire Sénateur de l'état de Californie depuis 1952, George Smith Patton Jr.
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Dernière édition par Capitaine caverne le Jeu Nov 10, 2016 08:55; édité 29 fois
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Capitaine caverne



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MessagePosté le: Mar Mai 20, 2014 14:27    Sujet du message: Répondre en citant

Suite à un échange de mail avec Casus, je vais pouvoir lancer ma CED FTL. Je vais devoir renoncer à une guerre de corée FTL, dont il est impossible dans l'état actuel de la rédaction de la chronologie de déterminer si elle se produira comme OTL. A la place je vais tabler sur la victoire du KMT lors de la guerre civile chinoise FTL et ses répercussions sur les états voisins. Les tensions dues à ce succès vont engendrer toute une série de crises et d'incidents frontaliers dont l'ampleur et les répercussions vont suffisamment inquiété les USA pour les pousser à faire la même demande en FTL aux européens de s'unir pour se défendre par eux-mêmes qu'OTL.

PS. Aujourd'hui j'ai installé les éléments de crise asiatiques qui permettent aux américains de secouer leurs alliés européens pour que ceux-ci en viennent à concevoir ce qui deviendra la CED. Mais je reste en 1950, la suite (et les chôses serieuses) est pour demain.
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Capitaine caverne



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MessagePosté le: Mer Mai 21, 2014 16:22    Sujet du message: Répondre en citant

Aujourd'hui je vous délivre un gros morceau avec les débuts (cahotiques) de la CED. Lesquels nécéssitent de relire le texte consacré à la période 1946-1950 pour pouvoir s'apprécier. J'espère que vous aimerez.
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Forza82



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MessagePosté le: Mer Mai 21, 2014 18:04    Sujet du message: Répondre en citant

La seule façon pour que la France accepte, je pense, la CED c'est qu'elle puisse à tout moment reprendre le contrôle de ses troupes. Comme cela nous est présenté je vois un doublon entre l'OTAN et la CED. Cette dichotomie pourrait être évitée si les USA acceptaient que le Haut-Commandement Atlantique en Europe soit tenu par des européens. Excepté bien sûr le SHAPE! La France et le Royaume-Uni sont deux grandes puissances militaires et deux grands vainqueurs de la guerre FTL (on peut également y ajouter la Belgique), ils ne voudront donc pas se laisser dicter l'avenir du Vieux Continent. Devant le péril asiatiques montant et les tensions avec l'URSS, l'oncle Sam, désireux de désengager des troupes, devra prendre en considération les requêtes de ses chers alliés!
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Imberator



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MessagePosté le: Mer Mai 21, 2014 18:15    Sujet du message: Répondre en citant

France, GB et Belgique sortent la tête haute et militairement plus solides qu'OTL, certes. Mais, on l'a vu, l'URSS est elle même nettement plus forte à l'issue du conflit.

Par conséquent, l'un dans l'autre, le poids relatif des USA dans les hiérarchies de l'OTAN et d'une éventuelle CED risque de s'en trouver à peu près équivalent. Non ?
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Capitaine caverne



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MessagePosté le: Jeu Mai 22, 2014 07:56    Sujet du message: Répondre en citant

Imberator a écrit:
France, GB et Belgique sortent la tête haute et militairement plus solides qu'OTL, certes. Mais, on l'a vu, l'URSS est elle même nettement plus forte à l'issue du conflit.

Par conséquent, l'un dans l'autre, le poids relatif des USA dans les hiérarchies de l'OTAN et d'une éventuelle CED risque de s'en trouver à peu près équivalent. Non ?


Pas nécéssairement! N'oubliez pas qu'on en est au tout début de l'OTAN, et que celle-ci se limite à un bout de papier avec un tas de signature, des QG et très peu de troupes. Les chôses sont encores fluides dans les rapports de forces entre alliés et d'autant plus floues et incertaines que OTL comme FTL, les USA sont génés aux entournures. Ils sont demandeurs, au moins au début, pour que les européens s'organisent entre eux et prennent en main leur défense. Bien sur, comme d'habitude, ils vont vouloir se meler de tout et tenter de prendre le contrôle des opérations. Sauf que contrairement à OTL, en FTL ils trouvent à qui parler avec des franco-britanniques qui n'ont aucune envie de devenir des protectorats/supplétifs de l'Oncle Sam.
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Capitaine caverne



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MessagePosté le: Jeu Mai 22, 2014 08:05    Sujet du message: Répondre en citant

Forza82 a écrit:
La seule façon pour que la France accepte, je pense, la CED c'est qu'elle puisse à tout moment reprendre le contrôle de ses troupes. Comme cela nous est présenté je vois un doublon entre l'OTAN et la CED. Cette dichotomie pourrait être évitée si les USA acceptaient que le Haut-Commandement Atlantique en Europe soit tenu par des européens. Excepté bien sûr le SHAPE! La France et le Royaume-Uni sont deux grandes puissances militaires et deux grands vainqueurs de la guerre FTL (on peut également y ajouter la Belgique), ils ne voudront donc pas se laisser dicter l'avenir du Vieux Continent. Devant le péril asiatiques montant et les tensions avec l'URSS, l'oncle Sam, désireux de désengager des troupes, devra prendre en considération les requêtes de ses chers alliés!


En réalité, les chôses sont plus complexes en FTL. OTL, l'affaiblissement des européens était évident pour tous, même si certains à Londres, Paris ou Bruxelles refusaient de voir la réalité en face. La suprématie américaine est évidente comme le danger soviétique. Avec une vassalisation plus ou moins inévitable à terme. En ftl, les décideurs européens ont une vision plus claire et plus saine de leur situation, ils sont conscients de leur affaiblissement et de la nécéssité de bénéficier de l'alliance/protection américaine s'ils veulent tenir l'URSS à distance. Mais pas à n'importe quel prix, Londres et Paris FTL ne veulent pas rompre avec l'oncle sam (version 1 de la CED), ni devenir ses laquais (version 2 de la CED). Ce qu'ils comptent proposer est un compromis acceptable par le plus grand nombre, qui préserve les interets de chacun, les marges de manoeuvres réciproques et la solidarité entre alliés. Evidemment, il y aura des mécontents!
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MessagePosté le: Jeu Mai 22, 2014 16:22    Sujet du message: Répondre en citant

Aujourd'hui, j'en suis arrivé à l'année 1953. La CECA est sur les rails et la CED voit le jour dans la douleur.
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